LES CAPRICES ÉDITIONS Deux ambitions guident les éditions Les Caprices :
1. Susciter chez de grands artistes dessinateurs l’envie d’investir les procédés, les matières et les caractères de la gravure en taille-douce en leur offrant le savoir-faire technique et l’accompagnement éditorial les mieux adaptés pour aboutir ensemble à des créations de forte valeur artistique.
2. Renouveler l’intérêt du public pour les qualités de la gravure, et encourager une nouvelle génération de collectionneurs, en proposant une ligne éditoriale réunissant des œuvres d’artistes reconnus et d’artistes émergents. Les choix artistiques sont orientés par la scène graphique internationale actuelle : artistes contemporains, illustrateurs de presse, et auteurs de livres graphiques.
Les caprices dans l’histoire de la gravure
Dans l’histoire de l’art et de la musique, un « caprice » désigne une œuvre aux contours imprévisibles, dont l’inspiration, la réalisation s’écartent des règles et des conventions habituelles. Ainsi, les séries de caprices sont devenues un exercice de style dans l’histoire de la gravure.
Le terme « capricci » a d’abord été employé dans les estampes connues de Jacques Callot de 1617 et dans les Capricci de Giambatista Tiepolo pour nommer les illusions de la réalité. C’est ensuite et surtout Francisco de Goya, avec son œuvre majeure Los Capricios, qui a défini le genre et initié cet art de la satyre et du fantastique, qui atteint un caractère particulièrement adéquat dans les noirs intenses de la gravure. André Malraux a considéré Goya comme l’un des précurseurs de l’art moderne, du fait des innovations et ruptures de ses Caprices. Goya, ainsi que Rembrandt et d’autres illustres artistes, ont su trouver dans cet art « mineur » la liberté d’expérimenter et de se renouveller. C’est ce qu’ils nous inspirent. En se revendiquant de cet héritage, les éditions Les Caprices veulent accueillir les artistes d’aujourd’hui sur ce champ d’explorations.
L’art de la gravure
Deux préjugés desservent le statut de la gravure en tant qu’art : certains n’y voient qu’un simple procédé de reproduction, d’autres refusent de s’y intéresser car ils considèrent l’unicité d’une œuvre comme sa première valeur. S’il existe effectivement aujourd’hui des procédés de reproduction photographiques et numériques très pointus, la gravure n’est pas appréciée par les artistes comme un moyen de multiplier une image, mais comme un medium – pour les finesses de traits et les matières qu’ils savent y exploiter –, et aussi comme un art au sein duquel ils dialoguent avec leurs pairs historiques. Aussi, Les Caprices n’éditent pas de gravure de reproduction, comme la gravure a pu y être employée par le passé. L’artiste grave lui-même ses plaques, assisté du technicien graveur-imprimeur qui les imprime ensuite à ses côtés. En ce sens, les gravures éditées par Les Caprices sont donc des œuvres originales, même si par leur essence elles sont des multiples.
Deux collections
Le premier caprice des éditions Les Caprices est de n’éditer que de très petits et de très grands formats. Ceci dans les deux collections qu’elles proposent :
• La première collection veut promouvoir les artistes dessinateurs. Au même titre que l’écriture de chaque personne est une graphie unique, le dessin doit être une écriture unique. Tous deux transcrivent la pensée, l’imaginaire et le regard dans ce qu’ils incarnent de plus singulier.
• La seconde collection est le lieu des innovations techniques où les procédés ancestraux de la gravure et de l’impression en taille-douce se conjuguent avec les pistes créatives ouvertes par les nouvelles technologies.
À l’avenir, les éditions Les Caprices souhaitent également proposer aux bibliophiles la création d’ex-libris par les artistes qu’elles représentent. | |